L’anesthésie locale par tumescence est fondamentale.
C’est la seule technique qui permet une chirurgie « atraumatique ». C’est une technique toujours possible, dans notre expérience.
Elle a remplacé de façon systématique l’anesthésie générale ou la rachianesthésie.
En effet, la rachianesthésie ou l’anesthésie générale, (en dehors de leurs risques propres), entrainent une dilatation des varices ce qui augmente le saignement lors de l’opération et oblige souvent à une hospitalisation de quelques jours.
Ce saignement entraîne souvent un hématome source de douleurs et d’arrêt de travail ou d’incapacité sociale longue.
Les récidives sont beaucoup plus importantes (de 30 à 50% à cinq ans) dans le stripping. Il ne faut pas confondre l’anesthésie locale massive (rachi anesthésie ou péridurale) avec cette anesthésie locale par tumescence qui est réalisée uniquement le long des veines.
Elle permet d’anesthésier uniquement la varice opérée .
Cette anesthésie autour de la veine est très localisée. L’intérêt en est :
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De décoller la veine que l’on n’aura pas besoin d’arracher.
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De fermer la varice qui ne contient à ce moment pas de sang.
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Les hématomes sont exceptionnels et seuls quelques « bleus » peuvent apparaître.
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L’anesthésie locale par tumescence facilite l’invagination.
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L'invagination consiste à retirer la veine en la retournant (comme une chaussette ou comme un doigt de gant).
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Ceci est réalisé par un fil qui est passé à l’intérieur de la veine et qui permet de la retourner à l’intérieur de sa lumière. "Chirurgie endo-veineuse".
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Ceci est tout à fait différent du stripping qui passe, lui, à l’extérieur de la veine et lèse le plus souvent la graisse péri-nerveuse ou les nerfs satellites de la veine.
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Dans le stripping, les hématomes et les douleurs à type de névralgies sont fréquents.
En revanche, l’invagination avec anesthésie locale par tumescence évite les hématomes et les douleurs à titre de névralgies.
Ce stripping si souvent pratiqué, devrait aujourd’hui disparaitre de la pratique chirurgicale.
Si une cartographie précise a été pratiquée en préopératoire associée à une intervention sous anesthésie locale par tumescence, la chirurgie des varices sera plus douce, plus esthétique, car l’échodoppler de repérage ou de marquage pratiqué la veille, (dessin de la veine sur la peau) permet de trouver les veines les plus petites et les plus enfouies par une simple micro-incision.
Cette anesthésie locale par tumescence sera toujours pratiquée par notre équipe car elle est limitée autour de la veine. Elle peut, à la demande du patient, être complétée par une petite « neurolept analgésie » afin que le patient « ne voit rien ou n’entende rien » s’il le souhaite. Dans 20 à 30% des cas, cette sédation est pratiquée pour lever toute éventuelle appréhension du patient.
Dans tous les cas, cette chirurgie sera pratiquée sous anesthésie locale par tumescence, toujours mini-invasive, esthétique et pratiquée avec le plus de douceur possible.